Secteur spatial européen : oui à la préférence européenne industrielle et à l’autonomie stratégique vis-à-vis des lanceurs 🇺🇸 et 🇷🇺 !
Pour peu que la Commission européenne reste à sa place, la France a tous les atouts pour être la championne des coopérations européennes !
Madame (Monsieur) le Président, Monsieur le rapporteur,
Ce rapport, une fois n’est pas coutume, va dans le bon sens.
Chose inédite, il inscrit dans le marbre l’idée de « préférence européenne » pour les lanceurs spatiaux et les sites de lancement.
Et, contrairement aux habituels éléments de langage si creux de la Commission européenne, votre texte propose une réelle autonomie européenne, sans dépendance ni vis-à-vis de la Russie, ni vis-à-vis des États-Unis qui se voyaient déjà principal fournisseur du spatial européen.
Comme vous le mentionnez dans votre rapport, il faut maintenant sanctuariser la protection et le stockage des données recueillies par les satellites d’observation, pour ne pas se mettre sous la coupe des G.A.F.A.M. et, en conséquence, se rendre vulnérables à un espionnage industriel, économique ou politique.
Il faut, d’autre part, créer des garde-fous en Europe, afin que, par exemple, la Commission européenne ne profite pas du double usage militaire et civil des satellites pour s’arroger des compétences dans le secteur du renseignement spatial.
On l’aura compris, le spatial est un secteur stratégique et d’avenir. Dans ce secteur, la France, grâce à son savoir-faire industriel ainsi qu’à sa base de Kourou, a tous les atouts pour être leader d’une « coopération européenne » en mesure de rivaliser avec les autres puissances mondiales.