La Russie a lancé la guerre, mais l’Europe se jette dans l’escalade.
Nous refusons catégoriquement d’être entraînés dans la guerre.
Une propagation du conflit serait catastrophique. Une conférence internationale pour la paix est la seule manière de résoudre le conflit.
Mon intervention au Parlement européen :
L’Union européenne, pauvre en arguments, a toujours opposé à ceux qui critiquaient ses dérives que sa raison d’être ultime était la préservation de la paix en Europe.
Aujourd’hui, on mesure toute l’ampleur de cette imposture.
Certes, la Russie porte la culpabilité essentielle du déclenchement du conflit, et en cela notre condamnation envers elle ne doit souffrir aucune ambiguïté.
Mais l’Europe s’engouffre à sa suite dans l’escalade.
En 2014, déjà, les Accords de Minsk II, officiellement conclus pour organiser la désescalade et parvenir à un règlement pacifique du contentieux russo-ukrainien, avaient en réalité été conçus par les dirigeants européens comme une diversion pour donner du temps à l’Ukraine afin qu’elle se prépare à la poursuite de la guerre.
Et à présent, le président ukrainien se rend à Londres et à Paris pour obtenir la livraison d’avions de combat et d’armes de longue portée.
Nous sommes désormais face à des risques d’une tout autre dimension.
Et nous refusons catégoriquement cette logique de guerre, dont l’issue serait catastrophique.
Nous n’acceptons pas que la France soit belligérante dans ce conflit qui, soyons clairs, n’est pas le nôtre.
Toute livraison d’armes offensives qui permettraient à l’Ukraine d’atteindre le territoire de la Russie aurait pour effet de nous faire désigner par la Russie comme belligérants alliés de l’Ukraine, et donc comme ennemis.
Cela, nous le refusons catégoriquement.
En refusant l’escalade de ce conflit, nous voulons avant tout favoriser la négociation entre les parties, en leur montrant qu’elle reste possible.
Si la Russie et l’Ukraine ne voient de solution que dans la guerre, les massacres et les destructions continueront sans fin.
Quant à nous, si ce conflit n’est pas celui de nos intérêts vitaux, il pourrait, par propagation, les atteindre.
Une conférence internationale est pour nous la seule solution possible de sortie de cette guerre qui a déjà causé trop de drames humains, matériels et économiques.
Pas de guerre ! Pas de guerre ! Pas de guerre ! La paix !