L’interdiction des voitures thermiques suspendue : pas grâce à Macron !
Coup de théâtre dans le monde feutré des institutions européennes : l’Allemagne, qui jusqu’alors avait soutenu le projet de loi visant à interdire, à l’horizon de 2035, la vente de véhicules thermiques neufs dans l’Union, vient de faire volte-face.
Le texte devait être voté par le Parlement européen et par le Conseil (qui réunit l’exécutif des États membres). Le Parlement, le 14 février, a donné son approbation. Le Conseil devait donner la sienne le 28 février, mais, après avoir reporté sa décision une première fois, il l’a ajournée sine die.
L’Allemagne, rejoignant l’Italie, la Pologne et la République tchèque, forme une minorité de blocage contre la décision. La puissante industrie automobile allemande n’est certainement pas pour rien dans ce revirement, officiellement motivé par des inquiétudes quant aux carburants alternatifs.
Mais la France, mais Emmanuel Macron, n’a rien fait pour s’opposer à ce texte catastrophique pour l’industrie de notre pays, qui menace 275 000 emplois et qui accroîtra la dépendance de l’Europe à la Chine en matière de batteries, dans des conditions environnementales épouvantables.
Le veto allemand laisse entrevoir la perspective, repoussée par l’Union européenne, d’une meilleure transition dans l’automobile, permettant aux champions européens de développer de meilleurs modèles afin de rester compétitifs face à des voitures chinoises trois fois moins chères.
La France aurait dû être à la tête de ce combat. Elle aurait dû imposer une vision pragmatique de la transition écologique : elle a préféré se jeter dans les errances idéologiques de l’écologie punitive. Le Rassemblement national, qui, lui, a voté contre ce texte au Parlement européen, fera ce que qu’Emmanuel Macron n’a su faire, et défendra fermement notre industrie, notre économie et nos emplois, en même temps que l’environnement.