Communiqué de Jean-Lin Lacapelle, Député Français au Parlement européen
Une étude de l’UFC Que Choisir du 22 avril 2020 relate une hausse des prix sur les produits primeurs au sein de la Grande Distribution depuis le début du confinement.
Nombreux français ont remarqué que le prix de leur panier moyen avait augmenté. Cet écart est, en effet, dû aux fruits et légumes dont les prix accusent respectivement 8 et 10% de hausse entre le 2 mars et le 6 avril pour une augmentation moyenne de 9%, dont 6% sur les produits dits « conventionnels » et allant jusqu’à 12% sur les produits bio. Ces augmentations sont les effets directs des mesures de confinement : hausse des coûts de transport, baisse de la main-d’œuvre, recours plus fréquent à l’emballage, baisse des arrivages (-5% de poires ou -11% de laitues) pour une augmentation de la demande et une baisse des importations, notamment d’Espagne, dont les prix sont moins élevés.
Si nous pouvons nous réjouir du recours à l’agriculture française, nous dénonçons le fait que nos compatriotes soient victimes d’une hausse de prix. Ce contexte de crise permet de rappeler le problème de la loi Egalim. Promulguée en 2018, cette loi censée « équilibrer les relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire » basée sur la promesse des distributeurs de partager leurs marges a été un échec cuisant. D’autre part, l’échec de la politique mondialiste incite la consommation à se tourner vers la production nationale mais reflète un effet « double peine » à la fois sur les producteurs et les consommateurs pour qui les coûts augmentent.
Ainsi, nous réclamons à l’ État et à la DGCCRF un meilleur contrôle des prix d’achat et de revient des produits agricoles. Nous réclamons également que le secteur de la Distribution fasse preuve de solidarité avec les producteurs en appliquant strictement la loi et avec les consommateurs en acceptant d’assumer une partie de la hausse des prix en rognant sur ses marges sans augmenter les prix de vente.