L’UE soutient aujourd’hui l’intégrité territoriale de l’Ukraine. De la même manière, pourquoi ne s’acharne-t-elle pas pour l’intégrité territoriale de la Serbie ?
La présence serbe au Kosovo, berceau de la nation serbe, cœur même de la Serbie, n’est pas négociable !
Retrouvez mon intervention en délégation parlementaire UE-Serbie.
Le haut-représentant de l’Union européenne pour la politique extérieure a donc dû le reconnaitre : jamais les relations entre la Serbie et le territoire dit du Kosovo n’ont été aussi tendues.
Mais les dirigeants européens ont-ils fait les choix les plus objectifs ?
– Pourquoi s’obstiner à vouloir faire reconnaitre à tout prix le Kosovo ?
– Pourquoi évoquer le Kosovo en tant qu’Etat indépendant ayant vocation à adhérer à l’Union européenne, alors que 5 Etats membres (Espagne, Slovaquie, Grèce, Chypre, Roumanie) se refusent toujours à reconnaitre cet Etat improbable ?
– Pourquoi, avant de conditionner l’adhésion de la Serbie à cette reconnaissance douloureuse, ne l’imposez-vous pas d’abord aux 5 États déjà membre qui refusent catégoriquement cet acte ?
– Ne faudrait-il pas que l’UE donne le bon exemple ?
– L’UE soutient aujourd’hui l’intégrité territoriale de l’Ukraine, de la même manière, pourquoi ne s’acharne-t-elle pas pour l’intégrité territoriale de la Serbie ?
Depuis la mise en œuvre de la résolution 1244 du Conseil de sécurité des Nations-Unies, on ne peut pas dire que les populations des enclaves serbes aient eu un traitement de faveur de la part des dirigeants kosovars.
Pristina n’a eu de cesse de multiplier les provocations et les agressions contre les populations des enclaves serbes du Kosovo.
A plusieurs reprises, en grave contravention avec les dispositions de la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l’ONU, les forces albanaises ont pénétré dans les enclaves serbes.
On a attendu, en vain, la réaction des autorités bruxelloises.
Depuis plus d’une année, les automobilistes serbes du Kosovo sont soumis à des mesures vexatoires. Les autorités de Pristina veulent en effet leur imposer d’apposer des plaques d’immatriculation kosovares, alors que la protection exigée envers eux devrait au contraire leur permettre de conserver leurs plaques minéralogiques originelles.
Il faut s’alarmer, également, de la récente démission de plusieurs dirigeants de municipalités serbes du Kosovo.
Elles sont la réponse aux dirigeants de Pristina, qui ont entrepris de marginaliser la représentation serbe au sein des institutions kosovares.
La présence serbe au Kosovo, berceau de la nation serbe, cœur même de la Serbie, n’est pas négociable. Elle devra être réelle et non pas seulement symbolique.
Nous appelons l’Union européenne à prendre en compte de façon prioritaire cette exigence
Dans cette affaire du Kosovo, il faut éviter d’être juge et partie.
Il faut notamment condamner les propos du nouveau Premier ministre albanais, qui a évoqué une possible absorption du Kosovo par l’Albanie, alors que cela est clairement prohibé par la résolution 1244.
Toute crédibilité sur la question de Kosovo devra prendre en compte les intérêts de la Serbie et des populations serbes.
La question de l’existence des enclaves serbes, de leur sécurité, de leur viabilité n’est pas pour nous une question accessoire.
Elle est pour nous un impératif.