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L’arrivée au pouvoir des patriotes en Europe – Discours au CPAC de Mexico

« En tant que français, et qu’ancien militaire, le Mexique m’évoque la bataille de Camerone de 1863, bataille héroïque où 63 légionnaires français firent face à 1500 soldats mexicains. »

Retrouvez mon discours prononcé au CPAC de Mexico :

Mesdames, Messieurs,
Chers amis,

Je tiens tout d’abord à vous remercier pour votre accueil particulièrement chaleureux, comme de juste de la part du grand peuple mexicain. ¡Muchas gracias!

En tant que français, et qu’ancien militaire, ce pays m’évoque la bataille de Camerone de 1863, bataille héroïque où 63 légionnaires français firent face à 1500 soldats mexicains.

En dépit de ce gigantesque surnombre, les soldats français, même lorsqu’ils furent réduits à cinq hommes, refusèrent de se rendre, et chargèrent à la baïonnette. Finalement, le grand chef mexicain, Francisco de Paula Milán, impressionné par leur valeur, accepta leur reddition avec les honneurs de la guerre, et les traita avec égards et dignité. Ce sont ces attitudes chevaleresques, de part et d’autre, lors de tels événements, qui créent les liens les plus forts entre les hommes et les nations.

Cet esprit manque aujourd’hui à notre monde. Mais il flotte, ici, à la C.P.A.C., un véritable souffle de courage, de liberté et de vérité.

L’idée de liberté, si importante pour nous, est née en Europe ; d’abord en Grèce, plus tard en Angleterre et en France.

Cette liberté politique, c’est la liberté individuelle : liberté d’expression, d’entreprise, d’élection. Mais c’est aussi la liberté des nations : souveraineté, droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, et indépendance nationale.

Vous savez que même la liberté peut être invoquée pour justifier l’oppression ; et vous appelez très justement « libéraux » ceux qui, aujourd’hui, au nom même des droits individuels et collectifs, écrasent nos vraies libertés.

Vous connaissez leurs outils et leurs méthodes.

Et nous vivons, en Europe, depuis une trentaine d’années, sous ce système qui tend à restreindre tant nos libertés individuelles que nos souverainetés nationales.

Vous ne pouvez avoir idée, de ce côté de l’Atlantique, du véritable carcan qu’est l’Union européenne.

Aux États-Unis, la Cour suprême veille scrupuleusement sur l’équilibre des pouvoirs, les prérogatives des États, et le respect rigide de la Constitution. Mais les institutions européennes, comme la Commission européenne ou la Cour européenne des droits de l’homme, ne cessent de rogner sur la souveraineté des États.

Il y a 30 ans, le socialiste Jacques Delors, alors président de la Commission européenne, sommait les mouvements politiques nationaux comme le nôtre d’abandonner la politique, au motif que la réalisation d’une Europe fédérale allait définitivement enlever toute marge de manœuvre, voire toute légitimité à notre combat politique.

Ce seul fait en dit long sur la véritable portée de ce projet qu’est l’Union européenne : un projet qui vise à substituer au gouvernement des hommes l’administration des choses.

Depuis, et depuis l’effondrement de l’Union soviétique, l’Union européenne s’est employée à imiter et à reproduire ce que les Soviétiques n’avaient pu faire : broyer l’identité de ses peuples et faire naître un « homme nouveau » de leurs cendres. Mais, cette fois, les technocrates de Bruxelles ont les moyens techniques, numériques et administratifs de mener à bien leur plan néfaste, en s’immisçant dans la vie de chaque citoyen.

Malgré cela, nous n’avons pas renoncé au combat, et n’avons fait que renforcer notre détermination.

Ici, en Amérique, la démocratie directe est une chose qui a un sens.

La démocratie directe, depuis la Grèce antique, c’est le système politique le plus crédible et le plus légitime pour traduire la volonté du peuple.

Et ce n’est pas un hasard si depuis longtemps le référendum d’initiative populaire figure dans nos programmes politiques.

Lorsqu’on a donné, une seule fois, le pouvoir aux peuples européens, deux d’entre eux ont refusé très nettement la dérive toujours plus fédéraliste que contenait le projet de Constitution européenne. En mai 2005, en l’espace de 48 heures, le peuple français puis le peuple néerlandais répondirent de la même façon : non !

Ce qui n’empêcha pas la classe politicienne, représentée par Nicolas Sarkozy et François Hollande – qui allaient par la suite se succéder au pouvoir – de faire passer par la voie parlementaire le Traité de Lisbonne, succédané de la Constitution européenne rejetée par les peuples.

Depuis, les forces issues des droites nationales se sont levées en Europe. Les rassembler n’allait pas de soi, car chacune défendait son propre intérêt national.

Mais, au fur et à mesure que la convergence entre nos mouvements prenait forme, nous avons pris conscience que nos querelles ancestrales importaient moins que le danger majeur auquel nous devions tous faire face : une Union européenne technocratique, antidémocratique, mondialiste, immigrationniste.

C’est pourquoi nous avons bâti des alliances, qui désormais pèsent en Europe, grâce à tous les succès de nos alliés.

En France, nous sommes fiers que le Front national, devenu le Rassemblement national, ait été le premier de cordée de ce vaste mouvement populaire.

Dès 1984, nous faisions notre entrée remarquée au Parlement européen. En 2014, un grand coup de semonce est venu frapper les esprits conformistes du côté de Bruxelles : nous parvenions alors à former le groupe « Europe des Nations et des Libertés », qui est devenu le groupe « Identité et Démocratie ».

Aujourd’hui, grâce au travail inlassable de notre candidate, Marine Le Pen, et de notre nouveau Président Jordan Bardella, élu lors de notre Congrès ce 5 novembre, nous atteignons les 41 % à l’élection présidentielle, et faisons élire 89 députés à l’Assemblée nationale française.

Quel progrès immense accompli depuis nos 0,74 % de 1974 !

Ce progrès, nous l’avons accompli pied à pied, seuls contre tous, face au mode de scrutin le plus désavantageux qui soit et malgré une haine médiatique constante.

En Italie, nos amis de la Ligue, dirigée par Matteo Salvini, sont aujourd’hui associés au pouvoir aux côtés du Premier ministre Georgia Meloni, que je tiens à saluer.

Nos amis flamands du Vlaams Belang se sont relevés plus forts que jamais, après une dissolution scélérate organisée par les élites belges.

L’Allemagne s’est elle aussi levée contre la politique démente de Merkel en matière d’immigration, et je salue nos partenaires de l’AfD qui nous accompagnent au Parlement européen.

Mais aussi, et j’en oublierai peut-être : Vox en Espagne, Chega au Portugal, le S.P.D. en République tchèque, le Parti du Peuple au Danemark, les Vrais Finlandais en Finlande, ainsi que plusieurs partis nationaux dans les pays baltes…

Il n’est pas jusqu’à la Suède où les Démocrates suédois, qui luttent en première ligne contre le modèle dit multiculturel suédois, ont apporté leur concours au nouveau gouvernement qui a mis fin au pouvoir de la gauche immigrationniste.

C’est incontestable : nous sommes la grande force politique de l’avenir en Europe, celle qui mettra fin à ce projet dément d’Europe fédérale, qui n’est en fait que la déclinaison à l’échelle de notre continent d’un plus vaste projet visant à la gouvernance mondiale.

Dans ce combat, nous sommes les héritiers de l’Europe des Nations, des peuples, des solidarités ; et les seuls qui puissions aujourd’hui revendiquer le legs du général de Gaulle, hostile d’emblée à la dérive fédéraliste de l’Union européenne.

Mais nous sommes aussi les défenseurs et les héritiers de cette Europe réelle, charnelle, naturelle, représentée par 30 000 ans de civilisation.

Le grand écrivain français Paul Valéry écrivait : « Est européenne une terre qui a été romanisée, christianisée et soumise à l’esprit des Grecs. »

C’est pourquoi nous refusons cette Union européenne, dont le projet est à l’exact opposé : submersion migratoire, promotion d’idéologies nuisibles telles que le L.G.B.T.Q.I. et le wokisme, mais aussi mondialisme et libre-échangisme absolu.

L’Union européenne a repris le principe soviétique brejnévien de la « souveraineté limitée » et y ajoute celui de « démocratie limitée ».

Voyez comme elle s’en prend systématiquement à la moindre initiative des gouvernements hongrois et polonais, qui ne font que défendre leurs valeurs et leurs cultures, et dont les électeurs ont confirmé sans cesse la légitimité.

Bruxelles utilise contre eux le pire des chantages : les priver de fonds européens et de leur droit de vote au sein du Conseil européen.

Mais les mondialistes ont la mémoire courte, et oublient que ces deux peuples, par eux-mêmes, au prix de sacrifices inouïs, se sont libérés du pire des totalitarismes : le communisme et ses 100 millions de morts.

Cette volonté farouche de liberté est ce qui a toujours animé profondément les Européens.

Parce qu’ils ont repoussé les invasions islamiques, des plaines de Poitiers aux eaux de Lépante et aux portes de Vienne,

Parce qu’ils ont vaincu les totalitarismes et notamment le pire d’entre eux, le communisme,

Un jour, peut-être plus proche qu’on ne le croit, il se libéreront du joug mondialiste.

Ce jour-là, les forces nationales et populaires en Europe seront au rendez-vous.

Parce que nous aurons fait nôtre ce slogan emprunté à Lénine :
« Nationaux et patriotes de tous les pays, unissez-vous ! »

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