Nous avons le devoir d’accueillir les réfugiés de guerre ukrainiens !
Les réfugiés de guerre ukrainiens, composés de femmes et d’enfants, n’ont rien de commun avec les migrants économiques qui assiègent Melilla ou Lampedusa. Nous devons accueillir ces Européens qui partagent avec nous une civilisation commune et une culture chrétienne.
Mon intervention en séance plénière au Parlement européen.
« Madame (Monsieur) le Président, chers collègues,
Certains prétendaient que grâce à l’Union européenne, la guerre n’existerait plus, destinée à être classée dans les livres d’Histoire.
Que l’Union européenne formerait le rempart diplomatique suffisamment crédible pour permettre une dissuasion et pour sauvegarder la paix chez elle et chez ses voisins.
Ceux-là doivent avoir la gueule de bois!
La guerre a fait irruption à nos portes, les portes de l’Europe !
Si nous condamnons fermement et sans ambiguïté l’invasion de l’Ukraine par les russes, j’appelle cependant madame Von der Leyen à plus de modération et à plus d’humilité dans ses déclarations. La situation est suffisamment grave pour que nous n’agitions pas le chiffon rouge.
L’Union européenne n’est pas en guerre.
Elle doit, en revanche, incarner la raison, encourager l’apaisement et contribuer à la recherche d’une solution diplomatique.
Stop à la surenchère !
C’est notamment sur le terrain humanitaire que nos efforts doivent se concentrer et la tâche s’annonce immense !
Le Haut-Commissariat aux réfugiés prévoit le mouvement de plus de 5 millions de réfugiés Ukrainiens.
Si le Rassemblement national, auquel j’appartiens combat de toutes ses forces, depuis plus de 40 ans la folle politique migratoire que nous subissons à l’image, d’ailleurs, du Pacte migratoire que la Commission Européenne nous impose, il est des situations où, là encore, le pragmatisme doit primer sur l’idéologie.
La situation humanitaire en Ukraine en est l’exemple car leurs réfugiés n’ont rien de commun avec les migrants économiques qui assiègent Lampedusa ou Melilla, dont la plupart sont des hommes, et dont on sait qu’ils ne fuient pas la guerre mais qu’ils viennent, bien souvent, l’importer chez nous !
Non, en Ukraine, ce sont des femmes, ce sont des enfants, ce sont des vieillards qui ne cherchent pas à s’installer mais juste à se protéger tandis que leurs maris et leurs pères, courageusement, ont pris les armes pour défendre leur pays, leur maison, leur famille.
Oui, l’Europe doit contribuer à l’accueil de ces réfugiés de guerre, de même que nous pensons que c’est à l’Afrique, au Proche-Orient, à l’Asie de gérer et d’assumer les déplacements de populations originaires de ces régions.
Oui, nous avons le devoir d’accueillir ces européens qui partagent avec nous un territoire, une civilisation commune et une culture chrétienne.
Oui, chers collègues, nous avons le devoir d’accueillir ces réfugiés de guerre. »