Jean-Lin Lacapelle, à propos du protectionnisme intelligent et de la préférence nationale.
Intervention en séance plénière au Parlement européen – 8 juin 2021.
« Le Groupe Identité et Démocratie – France a toujours dénoncé la concurrence déloyale et ses ravages. Il faut mettre en place une véritable rupture idéologique en renouant avec le protectionnisme intelligent, en instaurant la préférence nationale et en relançant la croissance par l’investissement ! »
Intervention complète de Jean-Lin Lacapelle, Député au Parlement européen :
Monsieur le Président, chers Collègues,
Dans l’idéologie libérale qui a inspiré les traités européens, la concurrence a été votre seul objectif.
Esclaves de la théorie selon laquelle la concurrence optimiserait sans cesse la créativité et le rendement, vous avez édifié un monde où tous les acteurs économiques sont censés, en permanence, se montrer vigilants et performants.
Cette course à la rentabilité, qui a sacrifié des millions d’emplois, a constitué un système inhumain et stupide qui a permis aux grandes entreprises, par la mondialisation et la délocalisation, d’échapper au contrôle de nos États et d’abuser de nos règles dans des pays où il n’y en a aucune.
Vous commencez à prendre la mesure de cette catastrophe.
Et vous nous proposez une réforme des aides publiques qui va enfin favoriser la recherche et les projets européens, notamment dans le numérique, alors qu’hier vous refusiez ce volontarisme au motif que ce n’était pas « équitable » vis-à-vis des pays extraeuropéens.
Le Rassemblement national a toujours dénoncé cette concurrence déloyale et ses ravages, et les correctifs qu’apporte l’Union européenne ne sont pas suffisants.
C’est une véritable rupture idéologique qu’il faut mettre en place :
— En renouant avec le protectionnisme intelligent ;
— En instaurant la préférence nationale dans certaines commandes publiques ;
— En relançant la croissance par l’investissement.
Ce projet est celui de la raison comme de la paix sociale, en opposition avec le conflit permanent de la concurrence.
Nous avons eu raison depuis trente ans : il est temps de tourner la page et de nous faire confiance.