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Menaces sanitaires : l’Europe persiste et signe

Vu d'Europe - Magazine du Groupe Identité et Démocratie

La dernière tribune de Jean-Lin Lacapelle dans le magazine Vu d'Europe n°4.

Dogmatisme. Un nouveau texte de la Commission prétend s’attaquer aux menaces sanitaires futures. Un leurre qui ne fait que renforcer les causes de l’échec européen.

La Commission européenne a proposé, en novembre 2020, un texte sur les « menaces graves transfrontalières pour la santé » dont j’assure, en votre nom et en celui du Groupe Identité et Démocratie, le suivi et
le traitement.

Le but de ce texte est de mieux faire face à de nouvelles menaces sanitaires, telles que le coronavirus. Mais celui-ci n’a, en réalité, qu’une fonction : centraliser encore plus l’Union européenne en lui fabriquant une compétence inexistante de santé, et en dépossédant davantage les États de leur capacité de réaction.

Il recommande ainsi, en dépit du fiasco de la gestion européenne des vaccins, de recourir systématiquement à la procédure européenne commune d’achat de toutes les fournitures médicales (vaccins, mais aussi médicaments, lits, équipements !) nécessaires ; et la très “démocratique” majorité de ce Parlement demande en plus des sanctions pour les États qui s’en écarteraient! Aujourd’hui, la population européenne la plus vaccinée est en Hongrie, seul pays à s’être extirpé des règles imposées par Bruxelles en commandant
lui-même des vaccins, notamment le vaccin russe Spoutnik. Combien de vies et de commerces auraient été sauvés si nous avions suivi l’exemple hongrois ?

Un étage bureaucratique de plus pour une UE sclérosée

De plus, soyons sérieux : ce système fonctionnera aussi peu que celui qui l’a précédé. En effet, un texte de 2013, dont les dispositions étaient à peu près les mêmes, n’avait déjà servi absolument à rien. Il ne fait qu’ajouter un étage bureaucratique à une Europe sclérosée qui croit trouver dans sa paperasse les solutions que seule la décision politique souveraine peut apporter. C’est par manque de clarté et de volonté politique que l’UE a réagi, tel un canard sans tête face à une situation qui n’était pas prévue dans les procédures. Or toutes ces procédures étouffent la décision politique, et la Commission ne fait que la limiter encore davantage. Plus grave encore, le texte étend la notion de menace sanitaire aux risques environnementaux et même aux menaces inconnues ! Elle s’arroge ainsi le droit de supplanter les États sur quasiment n’importe quel sujet.

Face à ce texte profondément inutile et dangereux, nous défendons le respect de la souveraineté des États, leur liberté de gouverner et de décider en contraignant l’UE à s’y adapter (et non l’inverse), et le caractère strictement européen de la réaction sanitaire(car la Commission veut ouvrir les commandes conjointes aux États voisins, dont la Turquie). Pour protéger les peuples et définir leurs politiques, seuls les États sont légitimes!

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